Mentir vrai ?

Le roman, c’est l’art de mentir vrai. J’ai lu ça quelque part. C’est réducteur. Parce qu’un romancier ne ment pas. Il imagine ; il ressent ; il écrit. Chacun dans son style ; avec ses intentions. Et il vit ce qu’il transcrit et qui, malgré tout, n’est pas lui. Le roman, c’est l’art d’être soi dans quelque chose qui n’est pas soi. Ça demande de l’honnêteté, de la prudence, de la compassion. De l’amour aussi. Et surtout de l’humilité. Comme une évidence qui s’impose.